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Pyrale du buis

I) Histoire de la pyrale du buis

La pyrale du buis trouve ses origines sur le continent eurasiatique du côté de l’Asie. Cependant, elle a été introduite accidentellement en France en 2008. Du fait que la France importe beaucoup de buis de Chine, cette espèce a été importée par le commerce international du buis.

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La pyrale du buis était présente en faible quantité sur la partie Nord-Est de la France. Mais du fait de l'hiver peu froid en 2016, la pyrale a pu se multiplier à grande échelle. Par manque de prédateurs naturels, et en ajoutant le manque de moyens de lutte, la pyrale n'a pas pu être régulée à temps. Cela a ainsi causé des dégâts majeurs pendant l'été sur les buis, et a perturbé l'écotourisme de certaines régions françaises. De ce fait, la pyrale du buis est présente sur la liste de l’organisation européenne et méditerranéenne des plantes, car elle menace les buis. La pyrale s’est adaptée chez nous donc elle ne partira plus. S'imaginer que « lorsqu'il n'y aura plus de buis la pyrale mangera autre chose » est faux : elle a un régime strict et ne peut pas en changer.

Migration internationale de la pyrale du buis

sens de migration de la pyrale du buis

Migration nationale de la pyrale du buis

II) Description physique

Au cours de sa vie, la pyrale se présente sous différentes formes. Il faut savoir que le papillon ne cause aucun dommage sur le buis. Il est juste envahissant du fait de son nombre important d'individus. En revanche, la chenille de la pyrale engendre de nombreuses dégradations sur le buis. Pour cela il faut savoir reconnaître la pyrale du buis parmi les autres espèces de lépidoptères.

1) La chenille

La chenille de la pyrale du buis possède de nombreuses caractéristiques permettant de l’identifier, telles que sa tête noire luisante, son corps vert clair, et également des rayures longitudinales de couleur vert foncé. Nous pouvons aussi remarquer des verrues noires sur sa partie dorsale. Elle possède également de longs poils blancs isolés. Sur la partie ventrale, elle a 10 pattes.

2) La nymphe

La nymphe a une taille d’environ 21 mm de long. Elle est de couleur brune et est protégée par un cocon de feuilles et de soie. La chenille, une fois sa taille adulte atteinte, va tisser son cocon, toute la journée, avec de la soie qu’elle fabrique, pour ensuite se transformer en chrysalide à l’intérieur de son cocon. Le papillon peut attendre plusieurs mois avant d’émerger pour ne vivre que quelques jours.

Le développement dans la chrysalide dure environ une à deux semaines mais le papillon ne verra le jour que lorsque les conditions d’ensoleillement et d’humidité seront favorables.

Lors de la nymphose, la chenille va se transformer en papillon (ou imago). La nymphe vit sur ses réserves et ne se nourrit pas. Mais à l’intérieur, c’est le vrai chambardement : les organes de la chenille se réorganisent pour s’adapter à la vie future du papillon. Le cerveau et les yeux grossissent, les antennes s’allongent, les mandibules rétrécissent et la trompe se développe. Le tube digestif, lui, devient tout petit et les organes reproducteurs apparaissent.

Lorsqu’un magnifique papillon sort de la chrysalide, on parle d’émergence. Le papillon inspire d’abord de grandes bouffées d’air pour gonfler son abdomen. Il va ainsi faire céder la chrysalide pour pouvoir faire sortir la tête, les pattes puis les ailes.

Le papillon reste en bonne position, les ailes vers le bas. Ces dernières sont toutes chiffonnées, il va d’abord les gonfler d’air mélangé à un liquide qui va durcir les nervures des ailes. Une fois ses ailes rigidifiées, il va les laisser sécher, puis 1 à 2 heures plus tard, il pourra s’envoler.

3) Le papillon

Le papillon, une fois adulte a une envergure estimée entre 36 et 44 mm. Les ailes de celui-ci sont blanches et brunes avec des reflets dorés et violacés. Cela permet de distinguer ces papillons des autres papillons européens. Il n’y a pas de différence visible entre le mâle et la femelle.

III) Cycle de vie

1) Cycle de reproduction
Schéma du cycle de vie de la pyrale du buis

Durant l'été, ce sont les papillons qui apportent des nuisances aux populations. Mais pour arriver au stade de papillon, la pyrale du buis a dû passer par plusieurs étapes. Elle produit entre 2 et 3 générations en une même année.

Le cycle débute en février, où les chenilles sortent d'hivernage, après avoir passé les stades larvaires. Puis elles vont commencer à se nourrir avec des feuilles de buis.

Durant un mois, la chenille va se transformer en papillon. C'est la nymphose.

Ensuite, le papillon va vivre 15 jours, pendant lesquels, la femelle va s’accoupler et pondre des ‘‘paquets’’ d’œufs, entre 200 et 300 par ponte. Les chenilles vont passer tout l’hiver dans des cocons et recommencer le cycle l’année suivante.

2) Les différents stades larvaires

         1er stade larvaire, la naissance des chenilles : Les œufs sont de petite taille. Ils sont pondus au revers des feuilles par groupe. Cela leur permet une protection vis-à-vis des intempéries et des prédateurs. Les œufs sont aplatis, lenticulaires et translucides.

         2ème stade larvaire, développement du vermisseau : Le « vermisseau » ainsi formé commence à ressembler à une chenille. Elle commence à se nourrir des feuilles.

         3ème stade larvaire, la taille de la chenille continue à s’accroître. Les traces laissées sur les feuilles témoignent la présence de la chenille qui s’alimente. Mais les chenilles sont encore dissimulées au revers des feuilles permettant toujours de se protéger.

         4ème stade larvaire, la chenille grossit de plus en plus. Mais en grossissant, la chenille laisse des dégâts visibles derrière elle. Nous pouvons commencer à voir des trous dans les feuilles. Ensuite, lorsque la chenille a mué, elle possède une tête disproportionnée par rapport à son corps. Mais lors du dernier stade, sa tête ne sera plus disproportionnée.

         5ème stade larvaire, le dernier stade larvaire est le plus long. La chenille a atteint sa plus grande taille. Donc elle a besoin de plus de nourriture pour subvenir à ses besoins. C’est à ce stade que les dégâts causés sur le buis sont très visibles. De plus, lorsque les chenilles deviennent trop nombreuses sur le même buis, et qu'elles ont consommé la quasi-totalité des feuilles, elles peuvent s’attaquer à l’écorce du buis.

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Durant ces stades, la chenille a besoin d’éléments nutritifs contenus dans la feuille du buis. Elles mangent tout d’abord la face superficielle des feuilles pour, en grandissant, dévorer l’intégralité du feuillage de leur hôte.

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